Film streaming A Second Chance avec sous-titres QHD

RĂ©compensĂ©e, entre autres, par l’Oscar 2011 du meilleur film en langue Ă©trangère avec Revenge. la rĂ©alisatrice danoise Susanne Bier avait commencĂ© Ă  acquĂ©rir une notoriĂ©tĂ© internationale en 2004 avec Brothers. sorti en France 2 ans plus tard. After the wedding. Revenge. Love is all you need n’ont fait que renforcer cette notoriĂ©tĂ©. En 2007, Nos souvenirs brulĂ©s avait vu Susanne Bier rĂ©ussir dans une première tentative de film US alors que Serena. son deuxième film US, 7 ans plus tard, n’avait rĂ©ussi Ă  convaincre ni la critique, ni le public. Avec A second chance. la revoici filmant dans son pays d’origine et plongeant de nouveau Ă  bras le corps dans un thème totalement en phase avec ce qui constitue sa marque de fabrique. les relations qui tournent autour de la cellule familiale.

Synopsis. Andreas est un jeune inspecteur prometteur qui gère, en plus de son travail, les crises et dĂ©boires de Simon, son coĂ©quipier rĂ©cemment divorcĂ©. Quand il rentre de son service, il a le bonheur de retrouver sa femme et leur nouveau-nĂ©. Un matin, Andreas et Simon sont appelĂ©s pour une violente dispute chez un couple de junkies. Ils dĂ©couvrent sur place un nourrisson laissĂ© pour compte, cachĂ© dans un placard. Par identification avec son propre enfant, Andreas est en Ă©tat de choc. Il retourne plus tard chez lui perturbĂ© par cette intervention. En pleine nuit les cris de sa femme le rĂ©veillent. Face Ă  l’impensable, Andreas va prendre une dĂ©cision au-delĂ  de toute raison.

La situation de départ

Andreas et Simon sont deux flics qui travaillent ensemble. Ce sont aussi deux amis en dehors du travail. Andreas est mariĂ© avec Anna et, quand il rentre chez lui, il s’efforce de relayer sa femme pour essayer de calmer Alexander, leur fils, un bĂ©bĂ© qui ne cesse guère de pleurer. Quant Ă  Simon, il vient d’ĂŞtre larguĂ© par sa femme qui l’a quittĂ© pour un maĂ®tre-nageur et, figurez vous, il le vit très, très mal. Un jour, dans le cadre de leur travail, Andreas et Simon sont amenĂ©s Ă  dĂ©barquer chez Tristan et Sanne, chez qui ils trouvent, plus ou moins cachĂ© dans un placard, un bĂ©bĂ© dont, manifestement, le couple s’occupe très peu, voire pas du tout. Tristan, qui trempe dans la drogue autant comme utilisateur que comme dealer, vient de sortir de prison et Andreas le connaĂ®t bien. c’Ă©tait dĂ©jĂ  lui qui l’avait arrĂŞtĂ© la dernière fois. Et alors, que va-t-il se passer. Nous n’irons pas plus loin car, avec ses rebondissements surprenants et passionnants,A second chance fait partie de ces films dont on ne peut dĂ©voiler que le tout dĂ©but de l’intrigue sauf Ă  vouloir priver les spectateurs du plaisir de la dĂ©couverte.

Un vœu parfaitement respecté

Susanne Bier a un thème de prĂ©dilection, la famille. Bien Ă©videmment, les familles chez qui il ne se passe pas grand chose de spĂ©cial ne l’intĂ©ressent guère. Non, ce qu’elle aime, c’est trifouiller dans la famille Ă  problème. la famille chez qui se posent des problèmes de cas de conscience ou liĂ©s Ă  la morale et, ça, elle le fait de façon remarquable. RĂ©alisatrice danoise de 55 ans, elle a connu la pĂ©riode du Dogme95. ce mouvement cher Ă  Lars Van Trier et Ă  Thomas Vinterberg. et son film Open Hearts . sorti en 2002, porte le numĂ©ro 28 sur la liste officielle de ce mouvement. Dans les films qu’elle a tournĂ©s depuis, Susanne Bier a su conserver tout ce qu’il y avait de bon dans le mouvement et jeter aux orties tout le reste, c’est-Ă -dire, principalement, le … dogmatisme. En fait, elle a surtout retenu un court paragraphe des vĹ“ux de chastetĂ© auxquels s’engageaient les rĂ©alisateurs dans le cadre du Dogme95. « Mon but suprĂŞme est faire sortir la vĂ©ritĂ© de mes personnages et de mes scènes ». C’est du respect de ce vĹ“u que provient la maĂ®trise dont Susanne Bier fait preuve dans les scènes qui regorgent de non-dits, de ressentiments trop souvent enfouis et qui, soudain, explosent d’une façon ou d’une autre. DansA second chance . palpitant mĂ©lange de thriller et de drames familiaux, liĂ©s ici Ă  la maltraitance infantile. toutes ces qualitĂ©s s’expriment une fois de plus et font de ce film une des Ĺ“uvres majeures de ce dĂ©but d’annĂ©e .

Petit pays qui regorge de bons comédiens

Petit pays par la taille et le nombre d’habitants, le Danemark est, depuis longtemps, un grand pays du cinĂ©ma et il regorge d’excellents comĂ©diens qui, très souvent, effectuent une partie de leur carrière Ă  l’Ă©tranger, que ce soit en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, voire en France (Cf. Sidse Babett Knudsen dans L’Hermine ). C’est ainsi que dansA second chance . celui qui interprète le rĂ´le d’Andreas, Nikolaj Coster-Waldau. est bien connu des fans de Game of Thrones . sĂ©rie dans laquelle il interprète celui de Jaime Lannister. Ulrich Thomsen. qui joue le rĂ´le de Simon, lui, c’est dans la sĂ©rieBanshee qu’il apparaĂ®t, interprĂ©tant le rĂ´le de Kai Proctor. Mais c’est aussi un acteur auquel Susanne Bier a très souvent fait appel, de mĂŞme que Nikolaj Lie Kaas dans le rĂ´le de l’inquiĂ©tant Tristan. Maria Bonnevie. qui joue Anna, la femme d’Andreas, est une actrice norvegeo-suĂ©doise qu’on a apprĂ©ciĂ©e dans Le Bannissement d’Andrey Zvyagintsev ainsi que dansDina de Ole Borneval. Quant Ă  Lykke May Andersen (Sanne), elle est mannequin de profession, et A second chance est son premier film. Concernant la musique. on notera qu’il n’a pas Ă©tĂ© fait appel Ă  l’Ĺ“uvre d’Arvo Pärt. ce qui est plutĂ´t rare par les temps qui courent. Toutefois, cette musique, Ă©crite par le suĂ©dois Johan Söderqvist , auquel Susanne Bier a fait appel une fois de plus, n’est pas sans rappeler, par moment, celle du compositeur estonien.

Conclusion

Cela fait plus de dix ans que la rĂ©alisatrice danoise Susanne Bier creuse son sillon en s’intĂ©ressant de façon presque exclusive, film après film, au thème des relations familiales. Plein de rebondissements inattendus, passionnant du dĂ©but Ă  la fin, A second chance apporte une nouvelle preuve de son talent, un talent qui en fait une rĂ©alisatrice majeure de notre Ă©poque.