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PUBERTÉ PRÉCOCE « VRAIE » CHEZ LES FILLES

Une puberté précoce chez une fille se définit par la survenue de signes pubertaires avant l'âge de 8 ans. La puberté précoce est alors dite “ vraie ” ou “ centrale ” lorsqu'elle est due à une activation prématurée de l'hypophyse.

Les pubertés précoces semblent de plus en plus fréquentes chez les filles à l'heure actuelle sans que ceci soit bien compris. En effet la plupart du temps, aucune maladie n'est retrouvée à l'origine de la puberté précoce.

Par ailleurs les enfants adoptés arrivant en France dans des conditions de dénutrition parfois importantes, présentent plus facilement des pubertés précoces sans que ceci soit expliqué clairement. Ces enfants seront donc surveillés régulièrement dans ce sens afin de pouvoir les prendre en charge le plus tôt possible s'il apparaît des signes de puberté précoce.

• La puberté précoce est 5 fois plus fréquentes chez les filles que chez les garçons

• Chez les filles, elles surviennent dans 95 % des cas sans raison décelable

• Le traitement, souvent nécessaire pour favoriser la croissance, est assez simple.

• Comment déceler une puberté précoce ?

On parle de puberté précoce chez une fille lorsque les premiers signes pubertaires commencent avant l'âge de 8 ans (l'âge moyen de début habituel en France étant de 10 ans ½ ). Dans ces cas la plupart des enfants nécessitent un traitement.

La puberté est considérée comme simplement avancée lorsque les signes commencent entre 8 et 9 ans ce qui est beaucoup plus fréquent et banal et ne nécessite le plus souvent pas de traitement.

Il est donc essentiel d'essayer de préciser au mieux le tout début des signes pubertaires.

Le plus souvent c'est un début de développement des seins éventuellement un peu douloureux qui attire l'attention. Parfois il ne commence que d'un seul côté ce qui n'est pas grave mais intrigue l'enfant et l'incite à en parler. À l'inverse le développement des seins est parfois longtemps méconnu chez une enfant un peu ronde, retardant la première consultation. La pilosité sexuelle pubienne commence le plus souvent seulement quelques mois après l'apparition des seins.

Dans certains cas beaucoup plus rares ce sont des saignements à type de “ mini règles ” (métrorragies) qui déclenchent le premier avis médical.

Parallèlement à l'apparition des caractères sexuels secondaires, la croissance s'accélère ce qui a parfois été noté par la famille. Cette accélération de la vitesse de croissance est faussement rassurante car si elle est trop importante, la croissance risque ensuite de s'arrêter précocement pouvant aboutir dans certains cas à une petite taille à l'âge adulte.

C'est ce qui peut faire toute la gravité d'une puberté précoce chez certains enfants lorsque la prise en charge médicale n'est pas faite suffisamment tôt ou encore dans certaines formes de pubertés précoces très évolutives heureusement plus rares. C'est ce qui rend la prise en charge médicale indispensable même si la plupart du temps l'enfant est par ailleurs en excellente santé.
En consultation le médecin va d'abord reconstituer une courbe de croissance à l'aide du carnet de santé (ne pas l'oublier !). Ceci est une étape essentielle. Il recherche une accélération de vitesse de croissance chez une enfant qui avait toujours grandi dans le “ même couloir ” et qui en change plus ou moins brutalement. Cette accélération de vitesse de croissance, parfois déjà notée par la famille en remplissant les courbes du carnet de santé, traduit une puberté évolutive.

Le médecin va également pratiquer un examen clinique complet en recherchant d'autres signes associés aux signes pubertaires (troubles de l'humeur, fatigue récente, maux de tête, troubles visuels, soif anormale…).

Il va se renseigner sur les antécédents médicaux de l'enfant (notés dans le carnet de santé) et sur les antécédents familiaux (tailles familiales, notion de pubertés précoces dans la famille). Il va aussi essayer de préciser le niveau de maturité psychologique de cette fillette et sa réaction dans cette situation (en a-t-elle été gênée voire attristée ou au contraire en est-elle plutôt fière ?).

Il décidera d'examens complémentaires qui sont la plupart du temps assez simples et non douloureux lorsque l'examen clinique est bien rassurant :

- la radiographie du poignet et de la main gauche +/- radiographie du coude gauche de face et de profil pour juger de la maturation squelettique (équivalent de « l'âge osseux ») est le premier examen à pratiquer. Il permet d'essayer d'évaluer le potentiel de croissance. Pratiqué par un radiologue, il doit parfois être revu par un spécialiste de la croissance en fonction de son importance. En effet s'il existe un décalage de plus de 2 ans entre l'âge réel et l'âge osseux, l'enfant risque d'être pénalisée dans sa croissance.

- L'échographie de l'utérus et des ovaires est à faire pratiquer impérativement par un radiologue habitué à cet examen chez les jeunes enfants en fonction de sa difficulté à cet âge.

- Les dosages hormonaux sont parfois demandés simplement dans les urines dans un premier temps, ce qui a l'avantage (lorsque ceci est possible) de ne pas être douloureux pour l'enfant.

La plupart du temps et surtout lorsque l'enfant était auparavant en bonne santé, le médecin aura pu éliminer sur ces premiers éléments, une maladie à l'origine de l'engagement pubertaire et conclura à une puberté précoce vraie d'origine “ centrale ” (c'est à dire hypophysaire par activation prématurée de celle-ci), idiopathique (c'est à dire survenant sans cause médicale à son origine), éventuellement dans un contexte familial de puberté précoce.

Dans d'autres cas et en particulier lorsque l'enfant est très jeune, qu'il y a eu des saignements, que la pilosité s'est développée de façon particulièrement rapide ou qu'il y avait des antécédents de maladies, le médecin préférera demander d'autres examens comme des prises de sang ou d'autres radiographies. Un examen plus précis de l'hypophyse par résonance magnétique nucléaire (IRM) pourra être proposé chez certains enfants pour éliminer une lésion ( kyste, hamartome…..)

Il est rare qu'un traitement soit proposé d'emblée même si l'enfant est très jeune car il existe un certain nombre de pubertés précoces spontanément régressives. Dans ces cas, après une poussée initiale très intense avec parfois même saignements, les signes régressent en quelques semaines. Néanmoins ces situations nécessitent une surveillance précise jusqu'à l'âge pubertaire habituel.

Dans les autres cas les traitements proposés sont le plus souvent très efficaces. Par contre ils sont toujours longs car ils sont poursuivis jusqu'à l'âge habituel de la puberté.